Traversée courte (50 milles) avec une météo prévoyant 15 nœuds, ça s’annonce comme une formalité…

Malheureusement ce sera un petit plus compliqué.

D’abord, à la pointe sud-ouest de Fuerteventura il existe une remontée de fond se prolongeant très au sud qui grossit la houle. Il faut donc passer cette « barre », impressionnant mais finalement sans difficultés majeures d’autant que nous y pêchons notre première bonite…

A peine le poisson remonté, arrive le premier grain de la journée. Les grains sont de gros nuages de type cumulo-nimbus accompagnés de grosses pluies et souvent de vent fort (de mini-orages en gros). L’anémomètre commençant à grimper et étant au près on préfère tout affaler, à sec de toile. Veste de quart sortie pour la pluie nous passons en bordure du grain. 30 nœuds de vent et pluie pendant 10 minutes puis retour du soleil et de la brise. On reprend notre route au près. Nous allons devoir slalomer pour éviter d’autres grains qui se présentent sur notre route. Pêche fructueuse, 5 bonites remontées.

Nous passerons la journée au près avec à la fin 18 nœuds. Quel bonheur d’être en catamaran, pas de gite, pas d’embruns sur l’arrière du bateau.Avec les 18 nœuds, on avance à 9 nœuds à 50 degrés du vent réel. Encore une fois, on ne regrette pas le choix du bateau.

Arrivée à 17h dans la zone de mouillage du port de Las Palma qui est la capitale des Canaries et 8ème ville d’Espagne…

Le port est surchargé en cette période car c’est de là que part l’ARC qui est une course croisière transatlantique. Un peu plus de 200 bateaux y participent, ça fait du monde. On espère que l’on pourra obtenir une place au quai pour 48h.