World tourist destination… La République Dominicaine est connue dans le monde entier comme destination de vacances. Qui ne connaît pas Punta Cana ?

Il faut dire qu’il y a tout ce qu’il faut pour les touristes : 4 aéroports internationaux, des côtes perlées de sable d’un blanc éclatant, les eaux turquoises de la mer des Caraïbes et de l’Atlantique, des montagnes, des parcs naturels assez fabuleux (relisez notre post de l’année dernière sur la baie de Samana)…

Quel contraste avec le pays voisin qui partage pourtant la même île. Haiti, englué dans la misère, accablé de tous les maux (tremblement de terre, cyclone…) et qui semble définitivement maudit : les casques bleus envoyés après le tremblement de terre ont apporté avec eux le choléra… Maladie absente des Caraïbes, elle s’est répandue rapidement dans le pays ! Les latrines des contingents népalais de l’ONU étaient directement déversées dans la rivière… Bel exemple de gestion de crise !

Les hommes politiques arguent souvent qu’ils ne peuvent pas tout faire mais lorsque l’on voit le contraste entre ces 2 pays, on mesure à quel point le mode de gouvernance est déterminant pour un pays : une dictature familiale a conduit Haiti au désastre alors qu’une démocratie (même corrompue) a conduit la République Dominicaine vers une relative prospérité (même si comme partout les inégalités sont criantes et que les méfaits du tourisme de masse sont assez voyants, prostitution et enfants mendiants en particulier). Assez de considération politique et retour à nos affaires…

Pour notre plus grand bonheur, les cousins sont avec nous pour une dizaine de jours, nous avions prévu de naviguer le long de la côte sud puis de remonter vers la baie de Samana à la rencontre des baleines. Malheureusement du fait de notre hauban « malade » nous nous contenterons d’un cabotage au moteur le long de la côte sud.

Après avoir passé 2 jours à la marina de Bocca Chica, le temps de mettre le bateau en état après les navigations un peu rudes et avitailler comme il se doit (merci les hypermarchés de la république Dominicaine) nous voilà parti pour notre première navigation avec les néophytes. C’est la navigation la plus longue du séjour (6h) un bon moyen de s’amariner dans des conditions clémentes… Malgré tout le bateau reste le bateau et une partie de l’équipage est un peu flagada( mais une fois sorti du bateau et au grand large tout le monde va bien)… Mouillage à l’ile de Catalina puis à Bayahibé… On avait prévu de passer une nuit à la marina de Casa de campo, énorme complexe touristique haut de gamme mais la marina était complète… Nous mouillons donc a Bayahibé, charmant petit village et ses restaurants en bord de mer… Quel plaisir de voir les cousins heureux de se retrouver et passer leur temps dans l’eau… à 4 ou 5 sur le paddle , jouer à se faire tomber… Le soir, c’est resto (merci aux grands parents qui régalent…).

Nous partons ensuite passer 3 jours autour de l’île de Saona qui est la perle de la côte sud… Baignade, snorkelling, apéros, poissons achetés aux pécheurs… les journées sont douces et les nuits reposantes sauf une. Une vilaine petite houle est venue de travers toute la nuit ce qui a retenti sur le sommeil… Cela nous a servit de leçon et le lendemain, nous nous trouvons un mouillage protégé de toutes les directions…

Retour à Bayabibé, d’où nous partons en excursion pour la journée. Direction un charmant port de pêche, Boca de Yuma. C’est un peu en dehors des circuits touristiques, c’est très mignon. On explore pour la plus grande joie des enfants une très grande grotte… L’après-midi, nous visitons une fabrique de cigares. Contrairement à Cuba, les enfants sont ici admis… On admire la dextérité des ouvrières et l’on hume la douce odeur de ces feuilles de tabac d’exception… on visite ensuite une petite chocolaterie artisanale pour le régal de nos papilles…

Par un beau matin pluvieux, nous disons au revoir à Elisa, Valère, Alex et Emeric qui retourne vers la Bretagne avec nous l‘espérons de beaux souvenirs et bien reposés…Mis à part ce matin, Ils auront eu un temps de rêve

Il est temps pour nous de trouver une solution pour notre hauban.

Impossible de réparer ici, il va falloir naviguer vers Porto Rico ou plus loin encore vers St Martin ou les BVI.

Nous optons finalement pour St Martin (c’est français et donc plus facile d’échanger et c’est un peu moins cher). Le seul inconvénient, c’est que nous avons encore 450 milles à faire contre le vent. En prévision de la navigation, nous installons un hauban textile en back-up du hauban abimé. La météo annonce 3 jours de vent calme (10 nœuds), le temps idéal pour notre situation. Nous voilà parti vers St martin. 80h de navigation au moteur… 1 arrêt au stand à porto rico pour remplir les réservoirs (2h d’escale), encore 1 marlin de loupé… 1 joli thon pêché… 3 jours et 3 nuits

Nous voilà à St Martin…