Nous quittons les BVI dans l’après midi en direction de la République Dominicaine. C’est la fin des Petites Antilles et le début des Grandes. La république Dominicaine occupe la moitié est de l’île d’Hispanolia (l’ouest étant Haiti).

Ayant décidé de ne pas s’arrêter à Porto Rico, nous voilà parti pour une navigation de 48h à tirer des bords de grand largue. Même si il y a un côté éprouvant aux navigations de nuit, c’est largement compensé par la beauté du ciel et le côté surnaturel du sillage phosphorescent.

Navigation paisible pour une arrivée matinale dans la baie de Samana. Une très grosse baleine salue notre entrée : pendant plus de 20 minutes nous la voyons frapper la mer de son énorme queue. Le bruit est impressionnant et s ‘entend à plus d’un mille !

La baie de Samana qui fait 15 milles sur 6 est l’un des rares abris de la côte nord de la République Dominicaine. C’est un havre de paix et le lieu de rendez vous d’une immense armada de baleine qui viennent mettre bas dans ces eaux protégées. Nous sommes malheureusement un peu tard dans la saison…

Après avoir fait les formalités d’entrée nous nous dirigeons vers le parc national de Los Haïtes. C’est un lieu magique. Une baie dans la baie, bordée de blocs granitiques sculptés par la mer et coiffés d’une végétation luxuriante. Les Blocs les plus hauts fonds 100m et ils créent un dédale de passages et de criques sans fin. Il existe de très grandes grottes dans lesquelles les amérindiens vivaient. Dans certaines, on peut y voir des peintures d’époque à même la roche. Pour certains, cet endroit ressemble à la baie d’Along au Vietnam (on ne pourra pas vous dire n’étant jamais allés à Along). Nous passons 48H sur place, seul au monde. Pas un seul bateau au mouillage, le soir, nous sommes bercés par les cris des oiseaux et les bruissements de l’eau provoqués par les poissons.

Il est temps de retourner à la civilisation, nous avons prévu de visiter une partie de l’île en louant une voiture. Pour cela il faut rejoindre une marina afin de laisser le bateau en sécurité. Nous voilà à Porto Bahia, immense complexe hôtelier et petite marina. L’hôtel est vide ! Tout est là, personnel, restaurant…mais pas de client à part les 3-4 bateaux de passage.

Pour toute visite nous n’irons qu’à la ville voisine histoire de remplir la cambuse. Ah ces fruits frais délicieux et très bon marché !

En effet, il pleut et il pleut sans discontinuer pendant 3 jours, les routes sont inondées, les bateaux sont envahis par l’humidité ! Les hublots ruissèlent à l’intérieur, le linge est humide, le sel est coagulé… Vivement le soleil ! Nous rencontrons une famille de bateau trotter (Seb, Fabrina et leurs filles Lise et Clara) avec qui nous sympathisons franchement. Apéro, bricolage, partage d’expérience (Ils ont passé 6 mois en camping car aux USA ! nous y allons bientôt) et resto ou pizza pour accompagner le rhum ! Les enfants profitent des 2 piscines de l’hôtel (sous la pluie !).Nous espérons les revoir à Saint Barth l’année prochaine … Petite déception, nos copains de Dremmwel sont là mais malheureusement nous ne verrons que leur bateau car ils sont partis en vadrouille…

Il est temps de hisser les voiles, nous devons rejoindre Turk et Caicos pour récupérer Christophe (un copain) qui nous rejoint pour une dizaine de jour.

Nouvelle navigation de 36H au programme et sous la pluie !

Nous n’aurons malheureusement pas beaucoup visité la République Dominicaine, mais le peu que nous ayons vu nous a séduit. Nous reviendrons l’année prochaine en espérant une météo plus agréable.

Quel changement par rapport aux petites Antilles. C’est grand ! C’est peuplé ! Et il n’y a presque plus de voiliers. Cela est lié à 2 facteurs : absence des voiliers de locations qui constitue le gros des navigateurs des petites Antilles et nous sommes tard dans la saison, beaucoup sont déjà sur le retour ou en attente d’une fenêtre météo pour la transat retour. On pense à tous les bateaux copains dans ce cas : Ioda, Kitery, Cocodelo, Océanix et les autres. Bon retour !