Nous voilà amarrés à couple d’un autre bateau après une nuit à l’ancre dans le port d’Horta. La marina d’Horta est considérée comme l’un des 3 ports les plus fréquentés du monde par les voiliers de croisières… Du coup, il y a beaucoup de monde et les places à quai difficile à trouver surtout pour les catamarans. Les bateaux sont à couple, parfois sur 4 rangs! C’est l’escale que tout le monde fait après la transat nord, traversée redoutée par tous les équipages… Cela permet d’animer les conversations de ponton… Nous sommes heureux d’en avoir fini cette traversée et un brin fier d’être ici! On surveille la météo en pensant aux autres équipages encore en route d’autant que des fronts se trouvent sur la route. La marina est chargée d’histoire pour les voyages au long cours et comme chacun laisse sa trace sur les quais avec une peinture, on retrouve la marque d’équipages que l’on a connu ou que l’on a suivi au travers de blog ou de livres… Nous retrouvons aussi des équipages croisés parfois il y a longtemps comme Sea you que nous avions rencontré aux Canaries, il y a 1 an et demi ou d’autres croisés à St Martin juste avant notre départ.

Nous voilà donc de retour en Europe, quel changement par rapport à nos précédentes escales. La météo n’est pour l’instant pas très clémente  : pluie, froid et vent… Du fait le sommet de l’ile, qui est un grand cratère, est constamment dans les nuages…Nous ne pourrons donc en profiter. Nous faisons tout de même le tour de l’île et visitons la zone volcanique à l’autre bout de l’île. La végétation est particulièrement exubérante! Quel plaisir de retrouver des paysages tempérés et les fleurs qui y poussent! Les Hortensias sont incontestablement la fleur emblématique de l’île : elles servent de haies entre les champs et bordent les routes. On est encore un peu tôt dans la saison et ce n’est malheureusement que les prémices de la floraison. On regrette de ne pas être là quelques semaines plus tard, le spectacle doit être absolument grandiose. Les constructions n’enlèvent rien au charme de l’île, bien au contraire. Granit gris, mur blancs ou colorées… L’ensemble concourt à donner aux Açores un aspect de bocage breton mélangé à une touche normande… Les vaches sont omniprésentes, du coup les Açores produisent une grande quantité de très bon fromage et quantité de viande de bœuf délicieuse… Rajoutez là dessus des prix bien inférieurs à notre France bien aimée et vous comprendrez aisément pourquoi nous enchainons resto et grillades/fromages arrosés de vin locaux d’un rapport qualité prix à peine croyable (3 euros la bouteille d’un vin qui n’a rien à envié à nombre de bon vin français!!).

Baptiste nous quitte, nous le déposons à l’aéroport et c’est avec un peu de tristesse que nous le voyons repartir… Merci encore à toi babapt pour ta présence et ton aide durant les traversées. Et bravo, un véritable pied de marin!

Nous effectuons les quelques réparations suite à la traversée : ridoir de filière cassé, capteur de vent ne fonctionnant plus et problème de surtension sur la batterie de service tribord. Tout cela se règle assez vite! Une petite plongée pour le capitaine dans une eau à 19 degrés (froid froid après les 28 degrés de St martin), des journées entières à jouer pour les enfants (vive les copains!!) et une peinture pour Estelle et Enora afin d’immortaliser notre passage…

Le temps passe vite et nous devons repartir, petite navigation de 24h vers Sao Miguel avant notre dernière longue traversée vers Gibraltar…