Les brochures touristiques parlent de 365 rivières pour une ile d’à peine 754 km2… On n’a pas vérifié si le compte est juste mais c’est de façon certaine une île placée sous le signe de l’eau… et comme corollaire d’une végétation luxuriante.

La Dominique nous a enchanté!

Il a fallu l’atteindre, et çà n’a pas été de tout repos… La navigation entre les îles des Caraibes se déroulent toujours dans des conditions très changeantes… Lorsqu’on navigue le long des côtes sous le vent (côte est des îles), la mer est plate ou peu agitée, le vent absent ou soufflant par bourrasques parfois très fortes. Entre les îles, c’est a dire dans les canaux, tout change : mer agitée à forte (la houle de l’atlantique), vent fort à très fort lorsque les alizés sont bien établis. Effet venturi entre les îles montagneuses et autre effet venturi lorsque l’on double les pointes des îles.

Les alizés soufflaient à force 6, nous avons eu entre 26 et 30 noeuds de vent au bon plein dans des creux de 3m…. 2 ris et 1/2 solent… 8,5 noeuds de moyenne… Essentiel est vraiement un bon bateau.

Arrivé à roseau, la mer se calme complètement et le vent disparait effacé par les montagnes envirronnantes… reposant et assez incroyable. On oublie les conditions du large.

Nous voici ancré à Roseau, capitale de la Dominique et modeste bourgade. Comme beaucoup de ville des îles caribéennes, l’atmosphère est détendue et nonchalante. Nous louons une voiture pour partir explorer l’île. Excursion vers une chute d’eau magnifique de 63 m de haut (middleharm fall). Très belle ballade dans la forêt humide, franchissement de 4 ruisseaux sur des guets, on patauge dans la boue, on joue à tarzan sur les lianes…Les enfants sont ravis, Estelle un peu moins en voyant l’état de leur chaussures… Ces forêts humides sont absolument extraordinaires en terme de diversité et densité de végétation. Sur chaque arbre poussent d’autres plantes, soit des parasites soit des épiphytes. Arbres immenses, fougères arborescentes, racines extraordinaires, c’est un monde merveilleux où le soleil peine à se frayer un chemin. On repart pour les lacs d’altitude et on termine la journée l’Emerald Pool : piscine naturelle au pied d’une petite cascade entourée d’une belle végétation…Carte postale et baignade bien méritée!

Le capitaine profite de cette escale pour plonger : départ avec un club pour 2 plongées dans une réserve naturelle située au sud de la Dominique (baie de la soufrière) : magnifique plongée, eaux limpides, pas mal de poissons et surtout une grande diversité de magnifiques coraux et éponges. Sur le deuxième site, il existe même des émanations gazeuses sous-marines et des sources d’eau chaudes sous-marines, rappelant l’origine volcanique de toutes ces iles.

Nous partons ensuite pour Portsmouth, deuxième ville de la Dominique, située tout au nord dans une grande baie. Nous partons explorer l’Indian river en barque. C’est une rivière navigable sur quelques milles et qui serpente dans la forêt, elle est classée réserve naturelle. De nombreux oiseaux vivent là.

Plusieurs scènes du film Pirates des Caraïbes ont été tournées en Dominique et dans la rivière en particulier. Nous étions seul avec notre guide, les ballades se font exclusivement à la rame (les moteurs sont interdits) et nous n’avons pas croisé d’autres embarcation : c’était un très agréable moment.

L’après-midi nous sommes partis faire une ballade sur les collines environnantes, dans de la forêt sèche cette fois. Visite d’un ancien Fort anglais bien restauré, ballade et joli point de vue…

Il est temps d’hisser les voiles, direction la Guadeloupe et plu précisément l’archipel des Saintes. Nous allons rester 2 semaines en Guadeloupe.