Et voilà au revoir les Baléares, îles que nous avons découvert et vraiment très apprécié. Première étape de notre aventure. Elles regorgent de milliers de criques vraiment magnifiques avec aussi un patrimoine architectural conséquent et des vielles villes historiques magnifiques où il fait bon déambuler. Nous partons samedi vers 18h de l’île de Formentera, direction Gibraltar où nous allons essayer d’être avant mardi 10h, moment où doit s’établir un petit coup de vent de face qui nous empêcherait d’atteindre la presqu’île aux petits singes (Singes qu’Eloan attend de rencontrer avec impatience, il espère qu’ils viendront lui chiper son goûter….). Au bout de 30 minutes, un maquereau nous fera l’ honneur d’agrémenter notre repas du lendemain soir. Nous reprenons nos quarts et faisons une partie de la nuit avec les voiles mais en fin de nuit, le vent faiblit et vire en vent arriére. Alors nous mettons les moteurs. Toute la journée sera une succession d’alternance entre moteur et voiles…. Les enfants se font une séance de dessins animés (merci tonton Emeric !) car pour eux les traversée sont un peu longues bien qu’ils ne se plaignent pas. Les dauphins viendront nous faire un petit coucou rapide, ainsi qu’ une sorte de colonie de moucherons mais en plus gros qui s’installent partout sur le pont, place à l’ombre, s’il vous plaît, et qui nous piquent dés qu’une petite faim se fait sentir. Nous avions remarqué déjà que lorsque nous sommes en pleine mer, nous offrons asile aux insectes volants aventureux tels que libellules, papillons ….Nous sommes en qq sorte pour eux une escale inattendue et certainement bienvenue, puis dès que nous approchons des côtes, ils reprennent leur envol après ce voyage en première classe ! C’est fou quand même qu’est ce qui peut pousser d’aussi petites bêtes à se lancer dans de tel voyage? Dimanche soir, nous sommes toujours au moteur mais en fin de nuit, lorsque nous tournons au cap entre la côte sud-nord et la côte est-ouest de l’Espagne, un effet venturi attendu nous permet de remettre les voiles fait enfin prendre de la vitesse et nous surfons sur les vagues, il y a maximum 30 nœud de vent et avons pris deux ris. Nous battons notre record de vitesse avec une pointe à 18.1 nœuds. Puis le vent se calme mais nous permet de garder les voiles. Nous nous rendons compte qu’un petit poisson volant a sauté pendant la nuit dans notre cock pit. Il paraît que pendant « la grande traversée » tout les matins cela arrive quotidiennement .La côte sud de l’Espagne est vouée à l’agriculture intensive sous serre, nous en avons le spectacle toute la journée. Les dauphins viennent jouer sous notre l’étrave et nous en reverrons le soir faire une chasse autour du bateau en effectuant de jolis sauts. Après le repas, le vent forcit à 17 nœuds de face, la mer se forme et la nuit commence à tomber. Nous nous rapprochons alors de la côte et là, le vent et les vagues diminuent. Nous la suivrons jusqu’au port de Malaga où nous arriverons à 2 h du matin. La route est encore trop longue pour attendre la ville rocher avant le coup de vent. Nous n’atteindrons donc pas Gibraltar de suite. Si nous n’avions pas eu notre problème mécanique, nous aurions pu revoir nos amis Caro et Franck du Luxembourg que nous avons connu aux EAU et qui étaient en vacances à Malaga jusqu’à samedi. Dommage et à bientôt j’espère.